Infographie: les attentes des salariés sur les programmes de santé en entreprise

Quelles sont les attentes des salariés en termes d’action de prévention santé en entreprise? Nous vous proposons une infographie sur les résultats d’un sondage réalisé par IFOP portant sur les attentes santé des salariés en entreprise. Pour retrouver l’étude dans son intégralité : https://www.ifop.com/publication/les-attentes-sante-des-salaries-en-entreprise/   Quelles sont les informations qui ressortent? Globalement, en cette sortie de pandémie les attentes en santé demeurent fortes au sein de l’entreprise.  Au-delà d’un simple argument de communication, les actions santé en entreprise répondent de plus en plus à des attentes et valorisent les entreprises.  Ces actions deviennent de véritables points à mettre en avant auprès de ses équipes pour les fidéliser, et améliorer leurs conditions de vies au travail.  On constate que les attentes en matière de prévention santé sont fortes puisque les 4 thématiques phares sont portées par plus de la moitié des répondants.  Autre message encourageant, l’intérêt fort pour les femmes d’accéder à des programmes de bien-être physique sur leur lieu de travail. En effet ce sont souvent les femmes qui cumulent le manque d’activité physique au travail et dans leur environnement personnel. C’est donc une piste à creuser que de proposer des solutions à ces profils pour améliorer la situation.  Enfin on peut voir que les fonctions cadres demeurent les plus sensibles à ces messages et actions de prévention, qui doivent être mises en œuvre par la médecine du travail, des prestataires santé et les fonctions RH.

Télétravail = Vigilance

L’augmentation du temps en télétravail augmente le besoin de vigilance, pourquoi? Depuis 2020, les organisations ont évolué, contraintes par la pandémie de s’orienter vers des modèles hybrides et du travail déporté à la maison.  Bien que la pratique ne soit pas nouvelle, elle s’est fortement accentuée (3.6 jours en moyenne en télétravail en 2021 contre 1.9 jours en 2019)². Face à ce nouveau mode d’organisation de nouveaux enjeux RH notamment se posent. Apprécié par certain, subi par d’autre le télétravail a permis de continuer à travailler, même en étant à distance et reste, en cette sortie de crise un modèle pratiqué.  Pour autant il faut être vigilant sur les potentiels risques qu’il peut entrainer, notamment en terme de santé et plus spécifiquement en terme d’activité physique pratiquée.  Avec le télétravail la fin de la pratique physique ? C’est en tout cas, ce à quoi il faut être vigilant.  Le fait de travailler de chez soi, entraine par conséquent une baisse des déplacements entre le domicile et le lieu de travail (c’est le but…). Mais lorsque l’on pratiquait déjà peu d’activité physique avant, cela peut revenir à ne plus pratiquer d’activité physique du tout. Plus de métro à prendre, de déplacement entre la voiture et la porte d’entrée, de pauses avec les collègues à la cafétéria le midi…  Ces déplacements qui n’ont l’air de rien, permettent d’assurer un minimum d’activité physique dans le quotidien, minimum qui n’est plus en télétravail.  On atteint alors aisément ses 7h de sédentarité dans la journée.  Quelles conséquences? Elles peuvent être multiples. Le manque d’activité physique entraine, comme un cercle vicieux, ou un effet boule de neige, plusieurs conséquences à plus ou moins long terme.  De manière générale la sédentarité est délétère sur l’état de forme global d’un individu. Pour rappel : « Être sédentaire, c’est être assis au moins sept heures par jour en moyenne. Or, pour compenser les seuls effets délétères de la sédentarité, il faut avoir au moins 1h30 à 2 heures d’activité physique par jour.» Pr François Carré, cardiologue et médecin du sport à l’hôpital Pontchaillou de Rennes. Les conséquences sont variées, allant vers des conséquences physiques comme la prise de poids, des conséquences cardiaques et vasculaires comme l’augmentation du risque d’insuffisance cardiaque, des conséquences psychologiques avec un risque plus élevé de dépression et de sentiment d’isolement ou encore des conséquences cognitives comme une perte de la mémoire.  Vous pouvez découvrir notre article sur le sujet ici. C’est pourquoi avec l’augmentation du temps de travail en télétravail dans la semaine il faut être vigilant à conserver une activité physique pour conserver son équilibre et rester en forme.  ²4ème édition du Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis : étude de perception CSA pour Malakoff Humanis, réalisée auprès d’échantillons représentatifs de 1 280 salariés et 300 dirigeants d’entreprises d’au moins 10 salariés du secteur privé – Recueil par internet (salariés) et téléphone (dirigeants), du 9 au 31 décembre 2020.

Une pandémie peut-elle en cacher une autre?

Une pandémie peut-elle en cacher une autre? A l’heure où tous les regards sont fixés sur la gestion de la crise du Covid-19 et de la vaccination une autre question se pose. Qu’est-ce qui nous attend après ? On le sait, durant le premier confinement en mars dernier les entrées aux urgences ont fortement été réduites au point d’inquiéter les urgentistes. De nombreuses opérations ont dues être reportées et on craint que de nombreux malades de pathologies chroniques aient décroché leurs traitements et suivis. A cela s’ajoute la crainte d’une augmentation des cas d’AVC dus au COVID-19, et de cas de dépression ou de problèmes psychiatriques. Enfin les témoignages d’une forme de COVID chronique interrogent. Nous avons souhaité faire un focus sur une problématique préexistante à la crise COVID-19 mais qui risque d’avoir de fortes répercutions dans les mois et années à venir, celle de la sédentarité et du manque d’activité physique. L’OMS tire la sonnette d’alarme : « Si nous ne restons pas actifs, nous courons le risque de créer une autre pandémie de mauvaise santé. Le résultat d’un comportement sédentaire » Ruediger Krech, chargé de la promotion de la santé à l’OMS. Plusieurs professeurs rédigent des tribunes pour alerter sur cette nouvelle pandémie comme Le professeur François Carré qui exerce au CHU de Rennes et à l’université de Rennes 1 à lire ici.  Le télétravail, le confinement, la fermeture des salles de sports et des lieux de loisirs ont favorisé la sédentarité, renforçant le manque d’activité chez ceux qui en faisaient peu avant la crise et en réduisant le temps d’activité de nombres d’actifs. Parmi l’ensemble des personnes interrogées par Santé publique France dans le cadre de l’enquête CoviPrev entre le 4 et 6 mai 2020 : 57,6% ont fait moins des 30 min jour d’activité physique1 recommandées pendant le confinement Ceci a été plus fréquemment le cas des femmes, des 25-49 ans, des moins diplômés, des parents d’enfants de 16 ans ou moins et des personnes vivant en zone urbaine.   L’activité physique inclut les activités faites au travail, au domicile ou dans le jardin, pour les déplacements ou lors des activités sportives ou de loisirs. Comparé à leurs pratiques d’avant le confinement : 47,4% des personnes ont déclaré une diminution de leur activité physique dans son ensemble 58,9% une diminution de la marche 37,1% une diminution de leur activité sportive Quelques chiffres L’inactivité physique est la quatrième cause de mortalité dans le monde, elle est aujourd’hui présentée comme une véritable pandémie (Kohl et coll., 2012). Selon l’article « ACTIVITÉ PHYSIQUE ET SÉDENTARITÉ DANS LA POPULATION FRANÇAISE. SITUATION EN 2014-2016 ET ÉVOLUTION DEPUIS 2006-2007» paru en juin 2020 dans le BEH entre la période 2014-2016, 71% des hommes et 53% des femmes atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. L’étude permet de montrer que le niveau d’activité physique a diminué depuis 2006 chez les femmes alors qu’il a augmenté chez les hommes de 40 à 54 ans. En France, en 2015, 22% des femmes cumulaient sédentarité au travail et niveau d’activité bas contre 17% des hommes. Au niveau mondial l’inquiétude est la même. Près de 31% des adultes âgés de plus de 15 ans manquaient d’activité physique en 2008 (hommes 28% et femmes 34%). Environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice. Selon l’organisation Mondiale de la Santé, l’inactivité physique est responsable à elle seule de 10 % des décès en Europe. Pourquoi la sédentarité représente-t-elle un risque? Le manque d’activité physique et l’inactivité physique entrainent de nombreuses conséquences d’ordres physiologiques comme l’obésité ou les risques cardiovasculaires. Mais cette inactivité physique a également des conséquences sur nos capacités cognitives comme la mémoire ou sur notre état psychologique. Obésité L’activité physique permet de contrôler sa charge pondérale. Lorsqu’elle est couplée avec une alimentation équilibrée l’activité physique permet de réduire le risque d’obésité et ses conséquences. En effet l’obésité augmente le risque de diabète de type 2, de troubles cardiovasculaires, d’apnées du sommeil, de douleurs articulaires… + de 15 ans en surpoids 50% On prévoit 254 millions de 5- 19 ans obèses en 2030 selon la Fédération Mondiale contre l’obésité (soit 2 fois plus qu’en 2016). Selon le rapport de 2017 sur L’État de santé de la population en France, une personne sur six souffre d’obésité et plus de la moitié des + de 15 ans sont en surpoids. Risque cardiovasculaires Selon l’Organisation mondiale de la santé la sédentarité est l’un des 10 facteurs de risque de mortalité dans le monde et elle représente un facteur de risque majeur des maladies cardio-vasculaires. L’inactivité physique augmente le risque de maladies coronariennes. Le problème de l’inactivité physique c’est surtout le manque des bénéfices dues à la pratique d’activité physique qui entretient tout l’organisme. Le travail cardiaque est diminué, et les effets sont importants sur le métabolisme à court et long terme. « L’activité physique sur une base régulière diminue la pression artérielle et le risque d’hypertension, augmente la sensibilité à l’insuline et diminue le risque de survenue d’un diabète de type 2, augmente le cholestérol-HDL, diminue les triglycérides et la lipémie post-prandiale, réduit l’agrégation plaquettaire et a un effet antithrombogène, atténue le gain de poids lié à l’âge et participe au maintien du poids corporel. Certains de ces effets sont très transitoires, comme celui sur la sensibilité àl’insuline qui retourne au niveau de base après seulement quelques jours d’inactivité. Pour avoir un effet sur ce type de paramètre, l’activité physique doit donc être pratiquée sur une base régulière. » adsp n° 47 juin 2004 Risques psychologiques De nombreuses études on permis de montrer que la pratique d’activité physique, quel qu’elle soit, réduisait le risque de dépression. Evidemment plus la pratique est régulière plus les bienfaits se font ressentir mais le simple fait d’aller marcher permet de réduire ce risque de dépression. Au-delà de son rôle protecteur, l’activité physique permet également de maintenir un bien-être psychologique, une image positive associée à soi-même, une estime de soi et une qualité de vie plus équilibrée que l’inactivité. Enfin le fait de faire de l’activité physique permet